11/12/2021
AZ ALKMAAR : UNE FORMATION HIGH TECHL’AZ Alkmaar est en réalité une appellation pléonastique. L’acronyme « AZ » signifiant Alkmaar Zaanstreek – le nom réel et complet du club néerlandais – le « Alkmaar » qui suit cette dénomination n’est qu’une extension utilisée par facilité de langage à l’extérieur du royaume néerlandais. Quoi qu’il en soit, que l’on parle d’AZ Alkmaar ou simplement d’AZ, il s’agit-là d’un nom susceptible de paraître familier à une grande majorité d’amateurs de football. Capables ou non de le situer sur une carte, de citer quelques grands noms de joueurs ou d’entraîneurs y étant passés ou alors d’évoquer quelques soirées européennes phares du club, ils en auront a minima déjà entendu le nom, et sauront sûrement associer ce dernier à leur logo qui parle clairement pour lui. Pourtant, le club de la ville mondialement reconnue pour sa production de fromage est une institution récente qui a à peine plus de 50 ans, et dont le palmarès est bien maigre. Chose qui interpelle dans la mesure où ce club fait partie de ceux que les fans de football sont le plus facilement susceptibles de mentionner lorsqu’il s’agit de lister les principales équipes du championnat néerlandais, après l’incontournable trio Ajax Amsterdam, PSV Eindhoven et Feyenoord. Simple coïncidence ou au contraire pure conséquence de leur histoire, ou bien encore simple prolongement de l’évolution du football à laquelle nous assistons depuis plusieurs années maintenant – celle-ci tendant à intégrer de plus en plus les nouvelles technologies dans le football (goal-line technology, vidéo-arbitrage, data, gazon artificiel, infrastructures connectées,...), il semble que l’utilisation faite de celles-ci dans la formation des futures pépites de l’AZ puisse sans aucun doute être associée au caractère jeune, ambitieux et singulier de cette équipe. UNE PLACE À SE FAIRE PARMI LES GRANDS DU ROYAUME C’est en 1967 que l’AZ naît de la fusion entre l’Alkmaar’54, club local, et le FC Zaanstreek issu de la ville voisine de Zaanstad à une trentaine de kilomètres, sous le nom de AZ’67. Le club accède dès sa première saison à l’Eredivisie et mise alors sur le recrutement de plusieurs joueurs étrangers pour réussir. Ces derniers finissent par s’avérer trop coûteux pour le club, qui se retrouve dans une situation financière menaçant son existence. C’est à ce moment, en 1972 précisément, qu’apparaissent les frères Cees et Klaas Molenaar, hommes d’affaires locaux et propriétaires de la marque d’électroménager Wastora, pour racheter le club et y apporter une stabilité financière grâce aux recettes de leur business : leur projet est clair, faire de l’AZ un club majeur du football néerlandais. Un soutien qui va s’avérer très bénéfique pour les Kaasboeren (les Fromagers dans le texte) afin de leur offrir dans les années 1970 l’une des meilleures équipes de l’histoire de l’AZ, qui commencera notamment par remporter la Coupe KNVB en 1978. Kees Kist fut l’un des joueurs vedettes de cette équipe, devenant le meilleur buteur du club avec 212 réalisations, ainsi que le premier joueur néerlandais à remporter le Soulier d’or européen en 1979 grâce à ses 34 buts marqués durant la saison. C’est au cours de la décennie d’après que le club va connaître son heure de gloire réussissant le doublé, championnat-coupe, en 1981, et devenant ainsi la première équipe autre que les "trois grands" de l'Ajax, du Feyenoord et du PSV à être sacrée championne d’Eredivisie depuis 1965. Au cours de la même année, le club a même atteint la finale de la Coupe UEFA qu’il a toutefois perdu contre le club anglais d’Ipswich Town sur le score cumulé de 5-4. L’année d’après, l’AZ remportera à nouveau la Coupe KNVB. Le club connaît par la suite une période de ralentissement concomitante à la mort de l’un des frères Molenaar, Cees, en 1979. Pour ne rien arranger, l’entreprise Wastora se porte mal, ce qui entraîne le départ de Klaas six ans après. L’AZ connaît alors une chute libre et subit même une relégation en 1988, végétant ensuite durant une dizaine d’années dans le désert du football hollandais. Mais comme le veut le célèbre adage de Thucydide, selon lequel « l’histoire n’est qu’un perpétuel recommencement », un autre homme d’affaire, Dirk Scheringa, viendra sauver les Alkmaarder au début des années 1990 et être à l’origine du renouveau de l’AZ. Le club signe son retour dans l’élite en 1998 et s’installe petit à petit dans le haut du classement, décrochant une troisième place en 2004-2005. Les projets de Dirk Scheringa pour le club sont grands, et, à l’été 2006, le club déménage quittant son antre historique, l’Alkmaarderhout, pour investir sa nouvelle maison : le DSB Stadion, du nom de la banque dont est propriétaire l’homme d’affaires, et que l'on nomme désormais l'AFAS Stadion. Sous les ordres du mythique Louis Van Gaal, engagé en 2005, l’AZ décroche son deuxième titre de champion en 2009. Une conclusion heureuse et même inattendue, car Van Gaal avait présenté sa démission en début de saison, celle-ci ayant été refusée par Scheringa ainsi que par les joueurs. La moyenne d’âge de l'équipe était alors de 22,5 ans, un groupe jeune que le célèbre entraîneur néerlandais a su faire éclore en lui inculquant la discipline dont il avait fait marque lors de ses passages à l’Ajax ainsi qu’à Barcelone. Là-encore, l’AZ mettait fin à une période de vingt-sept ans au cours de laquelle l’Ajax, le PSV et Feyenoord s’étaient partagé les titres de champion, et cela en misant sur la formation. Un pari sur la jeunesse qui constituerait sûrement alors le point de départ d’un projet qui verrait le club chercher à développer l’un des meilleurs centres de formation d’Europe. LA FORMATION COMME MOYEN DE RÉUSSITE À LONG TERME Depuis une dizaine d’années en effet, l’AZ s’est inscrit dans une stratégie de développement de jeunes talents, celle-ci étant destinée à assurer la réussite du club et à lui permettre de rivaliser face aux ogres du championnat qui bénéficient de moyens financiers largement au-dessus des siens. Face à des équipes comme l’Ajax, le PSV ou Feyenoord qui peuvent se permettre d’aller directement chercher des prospects sur le marché des transferts, l’AZ a fait le choix de la formation pour produire ses propres pépites. Après le titre de 2009, Louis Van Gaal s’envole en Allemagne rejoindre le Bayern Munich, et est remplacé par son ancien adjoint au FC Barcelone, Ronald Koeman, celui-ci apparaissant comme son digne successeur pour poursuivre son travail. Les choses ne se passent finalement pas aussi bien que prévu, et l’entraîneur batave est remercié dès la 23ème journée, l’AZ pointant à la 6ème place mais affichant un retard de 26 points sur le PSV, leader du championnat. L’histoire se répétant, les choses vont mal également en dehors du rectangle vert, l’entreprise de Dirk Scheringa faisant faillite et le poussant à quitter le club à son tour. C’est à cette période-là que s’amorce le recul de l’AZ, le club peinant à suivre le rythme des trois grands au fil des saisons, et n’étant plus en mesure de batailler pour les premières places. Toutefois, cette période de déclin va néanmoins pousser le club à vouloir se doter d’un centre de formation d’excellence pour miser plus que jamais sur le développement des jeunes afin de combler cet écart de niveau. Pour parvenir à cet objectif, le club a commencé par ouvrir un nouveau centre de formation à l’été 2016, l’AFAS Training Complex, situé dans la ville de Zaanstad, et que l'on surnomme la « AZ Youth Academy ». Complexe multifonctionnel doté de plusieurs terrains d’entrainement, d’un gymnase et d’une salle de soins, l’ensemble permettant d’accueillir à la fois l’équipe première mais également les neuf équipes composant l’académie de jeunes, doit permettre au club d’atteindre son objectif phare : avoir au moins 50% de l’équipe première issue du centre, et ce chaque année. Cette formation s’accompagne de la mise en place d’une philosophie de jeu que le club cherche à inculquer dès le plus jeune âge. En effet, l’AZ cherche à former mais cherche surtout à bien le faire prônant un jeu offensif et basé sur la possession du ballon, sur la domination de l’adversaire dans l’ensemble des aspects du jeu, tant sur le plan tactique, technique que physique, et ce dans l’objectif d'offrir aux supporters le meilleur du club. Les exemples de jeunes pépites sorties de l’AZ Youth Academy ces dernières années ne manquent pas : Myron Boadu (2001), Calvin Stengs (1998), Teun Koopmeiners (1998) ou encore Owen Wijndal (1999) sont autant de joueurs ayant été façonnés par les formateurs de l’AZ, et ayant démontré toutes leurs qualités en équipe première. Les trois premiers ont d’ailleurs permis de rapporter 44M€ au club à l’occasion de leurs récents transferts à Monaco, Nice et l’Atalanta respectivement, tandis que le quatrième porte actuellement le brassard de capitaine des Kaasboeren à l’âge de 21 ans. À côté des joueurs formés au sein de l’académie dès leur plus jeune âge, l’AZ n’hésite pas non plus à aller dénicher des talents à moindre coût par le biais du recrutement pour les développer et maximiser leur potentiel. Là aussi, plusieurs exemples sont intéressants : Dani de Wit (1998) recruté à l’Ajax pour 2M€ et devenu un élément incontournable du milieu de terrain, Yukinari Sugawara (2000) arrivé la saison dernière en provenance du Nagoya Grampus au japon et s’étant installé sur le poste de latéral droit, ou encore Oussama Idrissi (1996), venu de Groningen pour 2M€ et transféré à Séville en octobre 2020 pour six fois plus. Si l’équipe est davantage en peine cette saison – ceci s’expliquant d’ailleurs en très grande partie par le départ des joueurs précités, le dernier exercice écoulé témoigne de la qualité de la formation « azéenne ». En effet, l’AZ a terminé la saison 2020/21 à la troisième position, n’affichant qu’un seul point de retard sur le PSV. Koopmeiners et Boadu se sont distingués par leurs quinze buts au cours de la saison, faisant d’eux les meilleurs buteurs de l’équipe, suivis par Jesper Karlsson (11 buts), ainsi que Calvin Stengs (7 buts). Avec une moyenne d’âge de 21,8 ans et un effectif composé à plus de 60% de joueurs issus de la formation, l’AZ a fini la saison avec la deuxième meilleure attaque (75 buts marqués) et la sixième meilleure défense à égalité avec le FC Utrecht (41 buts encaissés), n’ayant plus jamais quitté le top 5 à partir de la quatorzième journée. L’INNOVATION TECHNOLOGIQUE AU CŒUR DU DÉVELOPPEMENT DES JEUNES JOUEURS L’AZ a la particularité de se distinguer par son usage accru des nouvelles technologies dans son parcours de formation. Dans un football globalisé et marqué par des inégalités financières entre clubs de plus en plus prégnantes, l’AZ a dû élaborer une stratégie pour se maintenir au très haut niveau et ne pas se faire distancer en misant sur ses jeunes talents. Le directeur de l’académie, Paul Brandenburg, résume alors très bien la tournure prise par le club en matière de formation : « Nous ne pouvons pas perdre notre temps à regarder en arrière. Nous devons rester innovants, à défaut de quoi que les plus grands clubs dotés d’immenses ressources financières nous engloutiront. Nous ne pouvons pas gagner en fonction de nos seules ressources financières parce que nous n’avons pas les mêmes que celles de ces clubs. C’est ce qui nous pousse à devoir penser différemment ». Ce dernier insiste d’ailleurs particulièrement sur la question de l’innovation, celle-ci étant à la source même de la réussite du projet de formation de l’AZ. Le club a alors diversifié les moyens permettant de développer le potentiel de ses joueurs : « Nous essayons continuellement d’élargir nos horizons. Nous aimons voir grand. Nous avons conçu notre académie de cette façon. Nous cherchons constamment à intégrer de nouvelles méthodes dans notre façon de former, à condition qu’elles correspondent à notre vision. Nous n’hésitons pas pour ce faire à apprendre des méthodes employées dans d’autres sports, mais aussi dans des entreprises ». Depuis l’ouverture de son nouveau centre de formation, le club a alors cherché à assurer à ses jeunes pousses une formation de qualité dans tous les aspects : tactique, technique, physique mais également cognitif. L’AZ Training Complex offre ainsi la possibilité à ses pensionnaires de s’entraîner sur des terrains aux surfaces variés, dans l’objectif d’affiner leurs techniques dans des conditions de jeu différentes : du gazon, du synthétique, du béton et même du sable. Mais l’innovation majeure du club néerlandais passe surtout dans l’usage du numérique, là-encore pour stimuler et renforcer les capacités cognitives de ses jeunes joueurs. L’AZ s’appuie alors pour cela sur deux partenariats. Le premier concerne la société Applied Cognitive Engeenering Ltd. qui développe le logiciel IntelliGym. À la base très utilisé dans les sports américains (principalement le hockey) mais tendant de plus en plus à s’exporter en Europe, ce logiciel offre la possibilité pour les joueurs de se former à travers des mini jeux-vidéos dans le but d’améliorer leur lecture du jeu, leur positionnement, leur anticipation ainsi que leur réactivité dans des situations complexes – leur slogan « Think faster. Play better. » résume alors plutôt bien l’idée. Le programme d’entraînement proposé par la société consiste alors en des séances d’entraînement d’une demi-heure conçues pour mettre à l’épreuve les capacités cognitives du joueur et développer ses « soft-skills » : la conscience de la situation, la mémoire, le changement de tâche, l'attention périphérique et, finalement, la prise de décision sous pression. Ce travail permet alors aux joueurs d’avoir des gains de performance allant jusqu’à 30% en situation réelle en matière de passes, de frappes et de buts marqués. Au-delà de ça, les mini-jeux proposés sont destinés à améliorer différents aspects mentaux et intellectuels des joueurs parmi lesquels leur confiance, leur contrôle, leur lecture du jeu et leur sens du positionnement. Marijn Beuker, chef du service des performances et du développement au sein de l’AZ, témoigne de la réussite du produit dans le club sur le site internet du progiciel : « Nous sommes toujours à la recherche d’atouts. IntelliGym incarne cela. Nous avons constaté d'excellents résultats dans l’utilisation du programme au sein du club et celui-ci s'aligne parfaitement avec notre philosophie du football. Grâce à l'entraînement proposé par IntelliGym, les joueurs de notre club sont mieux à même d'identifier les opportunités avant même qu'elles ne se produisent et de les exploiter au bon moment ». Outre l’AZ, ce sont aujourd’hui dix-sept autres clubs qui ont recours à cette technologie, parmi lesquels on retrouve notamment le PSV, Wolfsburg, le Red Bull Salzbourg ou encore La Gantoise. Le second concerne la société locale Beyond Sports, avec laquelle collabore l’AZ depuis 2014, et qui propose aux clubs de former leurs joueurs via la réalité virtuelle. Au cours de la Coupe du Monde au Brésil la même année, Sander Schouten a l’idée de révolutionner le monde du football. Il ne cesse de le répéter, pour lui, les grands changements ont deux causes : le désir de se différencier des autres, et l’action d’un individu qui a la motivation et la volonté d’y parvenir. C’est après une rencontre décisive avec Louis Van Gaal, entraîneur des Oranje, qu’il a l’idée de créer la société Beyond Sports afin de combiner la data au sport et d’offrir au monde du football une manière différente de travailler, de voir les choses, en ayant recours à l’intelligence artificielle. En effet, la société propose aux clubs de former leurs joueurs en les projetant virtuellement, casque sur la tête, dans des scénarios de jeu, qu’ils soient repris de matchs ayant réellement eu lieu ou qu’ils soient créés sur mesure, ceci dans l’objectif d’améliorer les mêmes capacités que celles abordées par le jeu IntelliGym. Plongés au cœur de l’action dans le corps d’un des acteurs de la scène, les joueurs doivent analyser les séquences de jeu qui leur sont soumises afin de constater les multiples possibilités qui s’offriraient à eux dans la même situation et ainsi stimuler leur prise de décision en un court instant. Au-delà de la diversification des méthodes d’entraînement, l’idée présente l’avantage de permettre aux équipes de gagner du temps. En effet, la projection des joueurs au cœur du jeu permet de leur inculquer les idées tactiques souhaitées par le staff plus rapidement qu’avec une simple analyse vidéo au cours de laquelle l’esprit des joueurs peut vite divaguer : là, au moins, les joueurs n’ont pas d’autre choix que de rester concentrés sur ce qu’ils voient devant eux. De plus la réalité virtuelle permet également aux joueurs en période de convalescence de continuer à entraîner leur intelligence de jeu et à ne pas être totalement coupé du reste de l’équipe en se limitant à du travail de récupération physique. Au cours d’un entretien avec la rédaction du site Usbek&Rica, Sander Schouten explique le choix de la réalité virtuelle : « Il nous fallait pouvoir faire une représentation crédible d’un match normal et ressentir la même vitesse d’exécution, les mêmes espaces de profondeur que lors d’un vrai match. C’était ça que nous cherchions. On n’a pas choisi la réalité virtuelle, c’est elle qui nous a choisi ». Il poursuit ensuite en nous parlant un peu plus du partenariat noué avec l’AZ dès l’origine du projet : « [On s’est lancés avec l’AZ] parce que nous sommes basés et originaires d’ici. L’AZ, c’est le premier client avec lequel on a vraiment utilisé tout le potentiel du système, le premier club à l’avoir déployé dans toute leur académie de football. Alors que d’autres clients s’en servaient comme d’un gadget, sans jamais vraiment l’utiliser. À l’AZ, ce qui a bien marché, c’est qu’ils ont commencé par réunir tous les jeunes pour les faire parler de ce qu’ils voyaient avec la VR, pour comprendre pourquoi ils jouent comme ça ou comme ça. Ça a été un véritable outil de discussion, surtout au début ». Pour avoir un outil performant et se rapprochant au maximum de la réalité vécue par les joueurs en match, Sander Schouten s’est alors entouré de Nicolas Westerhof, ancien analyste vidéo de l’Ajax Amsterdam devenu co-fondateur du projet. Précurseur dans l’utilisation de la réalité virtuelle, l’AZ a influencé d’autres équipes comme la sélection néerlandaise, l’Ajax Amsterdam, le PSV ou encore Arsenal qui ont également décidé de recourir aux services proposés par Beyond Sports. Mais la société ne se limite d’ailleurs pas qu’aux clubs et étend même son marché aux diffuseurs télé afin de leur offrir de nouvelles perspectives de vue et améliorer le spectacle offert aux téléspectateurs. La marque noue ainsi des partenariats avec des chaînes comme ESPN ou Sky Sports mais également avec des organisations sportives majeures comme la NFL, la NBA ou la NHL aux Etats-Unis mais également avec l’Eredivisie au niveau football. Il paraît ainsi très clair que la formation revêt une importance toute singulière à Alkmaar, et celle-ci est abordée sous l'angle de la technologie, qu'elle intervienne sur ou en-dehors du terrain, et ce afin de maximiser l'ensemble des capacités et du potentiel des jeunes talents de l’AZ. Ce choix s’est avéré payant au vu de la qualité des joueurs produits, mais également à travers les distinctions reçues par le club. En effet, l’AZ Youth Academy a remporté le prestigieux prix Rinus Michels de la meilleure académie de jeunes des Pays-Bas en 2015 et 2016. En outre, l’AZ fait régulièrement partie des équipes les mieux classées par les études du Centre International d’Études du Sport (CIES) en matière de formation, notamment en ce qui concerne le temps de jeu accordé aux jeunes joueurs. L’histoire se répètera-t-elle encore une fois pour que l’AZ se hisse à nouveau au sommet du championnat néerlandais à l’aide de ses jeunes talents, à l’image du titre remporté en 2009 ? La tâche ne sera pas simple, d’autant plus que ces efforts sont parfois trop peu exploités, tant les meilleurs talents filent de plus en plus tôt chez les mastodontes du football européen. Malgré tout, l’AZ est sans conteste l'une des équipes sur laquelle il faudra porter un regard attentif au cours des années à venir, car chaque année semble réserver son lot de talent. |
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