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9/13/2021 Commentaires

VFL WOLFSBURG, LA MEUTE AUX DENTS LONGUES

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Il y a des histoires qui commencent mal, quelle que soit la façon dont on les aborde. Si mal qu'il n'est même pas possible de fermer les yeux pour en atténuer certains aspects, car sous chaque angle d'analyse, tout paraît critiquable. Les parangons de vertu peuvent ainsi s'en donner à coeur joie pour étaler toute la panoplie de poncifs moralisateurs, dont certains sont, malgré tout, évidemment recevables. Mais qui, au juste, est au-dessus de tout soupçon ? Qui peut se vanter d'être d'une blancheur vierge de toute faute ?

Oui, Wolfsburg est à l'origine une ville dortoir construite pour les employés de l'usine Volkswagen, un projet de l'Allemagne nazie destinée à démocratiser l'automobile pour son peuple élu. Oui, Volkswagen a obtenu une dérogation à la règle du 50+1 pour permettre au groupe automobile de prendre pleine possession du VfL Wolfsburg au début des années 2000. Oui, ce club peut être considéré comme un Plastik-Club, un club récent détenu par un riche propriétaire. Mais les institutions de football vieilles d'un siècle sont-elles par nature et donc par opposition des modèles de vertu ? Le récent projet de Super League ne vient-il pas tout juste de nous prouver le contraire ?


DES NAZIS AUX HIPPIES

Car au fond, on ne choisit ni sa famille, ni son lieu de naissance. Il semble alors opportun, voire salvateur, de lutter contre toute forme de déterminisme historique pour se construire une identité propre, quoiqu'en disent "les autres". En définitive, nous ne sommes pas responsables pour nos aïeux, car nous ne sommes pas nos aïeux. Nous nous ferons donc forts de garder cette idée en tête pour la suite.

La ville de Stadt des KdF-Wagens est bâtie en 1938 par le régime nazi en lieu et place du petit village de Basse-Saxe qu'était Wolfsburg. Après avoir lancé un appel à projet en 1933 pour assouvir son ambition d'offrir aux Allemands un véhicule efficace à moins de 1000 Reichsmarks, le Führer choisit les prototypes dessinés par l'ingénieur autrichien Ferdinand Porsche. Cinq ans plus tard, l'usine et sa ville dortoir voient le jour. Mais avec la guerre, l'usine Volkswagen, littéralement "la voiture du peuple", change d'objectif et est pleinement mobilisée pour l'effort de guerre, en produisant notamment le modèle Kübelwagen.

Au crépuscule de la guerre en 1945, l'usine est bombardée aux deux tiers. Située sur un territoire désormais occupé par les Américains, sa gouvernance est cédée aux Britanniques, et en particulier au Major Ivan Hirst. Et c'est là que l'Histoire tourne, enfin, une page. Avec une idée simple, il parvient à offrir à Volkswagen un tout autre visage. D'abord réservés à un usage militaire, des véhicules plus légers et aux couleurs plus flashy voient le jour : c'est ainsi que le Combi et la Coccinelle entrent dans la culture de masse dans le monde entier. Le Combi, en particulier, devient le véhicule emblématique de la culture hippie, permettant en un sens à Volkswagen d'accomplir son complexe d'Œdipe. En tuant le père nazi, et en s'unissant avec la mère populaire, Volkswagen s'affranchit de la part sombre du déterminisme qui lui a donné naissance.


UN PASSAGE DE VITESSE COMPLIQUÉ

D'aucuns pourraient alors se demander comment une petite graine d'espoir et d'enthousiasme que l'on appelle communément le football parviendrait à pousser sur ce terrain si lourdement miné. En réalité, et c'est sa beauté, le football pousse partout. Dès le début de cette histoire en 1938, une équipe d'entreprise nommée WKG VW Stadt des KdF-Wagens éclot au grand jour. D'abord purement amateure avant de devenir pensionnaire de l'éphémère Gauliga, la ligue du parti nazi lancée en 1943 et dissoute à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

En 1945, la quasi totalité des membres du club s'en va fonder le Wolfsburg FC, qui s'inscrit en Kreisliga, une ligue de district. Champion de sa première saison, le club atteint la 5ème division, la Bezirksliga. L'ascension se poursuit pour le club toujours intimement lié à Volkswagen, qui remporte plusieurs titres de champion régional (1951, 1952, 1954) en Amateuroberliga Niedersachsen, mais manque à chaque fois de rejoindre l'échelon supérieur suite à des défaites en match de barrage de montée.

Après une descente au niveau amateur en 1963, il n'advient quasiment plus grand chose du Wolfsburg FC pendant plus de 25 ans. Une nouvelle montée ratée en 1990/91 aurait sans doute pu entamer définitivement la motivation des joueurs à persévérer, mais la saison suivante est la bonne. Le club arrive enfin en seconde division, et, cinq ans plus tard, rejoint la Bundesliga.
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Le duo fantastique de 2009, Grafite - Edin Dzeko (Crédits : theguardian.com)


En 2001, la société VfL Wolfsburg-Fussball GmbH est officiellement créée et reprend le club. Le groupe Volkswagen détient 90% des actions, une situation inédite normalement interdite par la règle du 50+1 qui fait office en Allemagne. Cette règle stipule qu'aucune société ne peut prendre possession de la majorité des parts de la société qui détient un club, ce afin de se prémunir d'une commercialisation déréglementée du football allemand. 

Mais cette règle a pourtant déjà été contournée par le Bayer Leverkusen deux ans auparavant. En effet, un amendement surnommé "Lex Leverkusen" a été adopté pour assouplir ce dispositif, afin de permettre à de gros investisseurs locaux de rester présents. Il a été décidé que si une entreprise soutenait financièrement un club depuis au moins vingt ans, celle-ci pourrait alors en devenir l'actionnaire majoritaire, comme le pourrait un investisseur privé. Hoffenheim a d'ailleurs bénéficié de cette même jurisprudence en 2015.


PREMIERS COUPS DE CROCS

Ces considérations juridiques mises à part, les Wölfe (les Loups) font rapidement sensation au sein de l'élite. Ils participent à la Coupe de l'UEFA seulement deux ans après leur accession, et la plus belle page du club ne tarde pas à venir. En 2007, le club engage l'ancien milieu international allemand Felix Magath dans un rôle de manager à l'anglaise, partagé entre les fonctions d'entraîneur et de directeur sportif. Magath vient de révéler une génération très prometteuse au VfB Stuttgart (Timo Hildebrand, Kevin Kurányi, Andreas Hinkel), passée grâce à lui de la zone de relégation aux places européennes. Il est ensuite allé remporter un titre de champion avec le Bayern, avant de passer complètement à côté de sa deuxième saison en Bavière et d'être limogé.

Réputé très rigide, il a même été traité de tortionnaire par certains de ses joueurs en raison de sa discipline de fer et de son amour pour le travail physique. Toutefois, il est considéré comme la figure forte dont le club a besoin pour franchir une étape, et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'alchimie opère instantanément.Lle club se qualifie d'abord en Coupe de l'UEFA au terme de la saison 2007/08, avant d'être couronnée champion la saison suivante. L'équipe est alors portée par un étonnant trio offensif composé de Zvejzdan Misimović (20 passes décisives), Grafite (28 buts et meilleur buteur) et Edin Dzeko (26 buts). 

Venu pour se relancer après son échec au Bayern, Magath s'en va au terme de cette saison historique en rompant son contrat pour rejoindre Schalke 04. Armin Veh et Steve McClaren ne font pas mieux, et même bien pire : Magath est rappelé en mars 2011 pour sauver Wolfsburg de la relégation, ce qu'il parvient à faire au terme de la dernière journée la saison. 

En coulisse, l'ancienne gloire du Werder Brême et des Girondins de Bordeaux Klaus Allofs reprend le rôle de directeur sportif en 2012, après que le club ne puisse faire mieux que 8ème puis 15ème suite à leur titre de 2009. Celui-ci profite du carnet de chèque de Volkswagen pour se lancer dans des recrutements onéreux, dans l'espoir de construire une armada de noms qui peut rebondir rapidement, et repartir à l'assaut du Meisterschale, le trophée suprême.

Allofs n'hésite alors pas à dépenser de rondelettes sommes pour des joueurs en mal de temps de jeu dans des grands clubs : 22M€ pour un Kevin de Bruyne en attente d'explosion à Chelsea, 16M€ pour le remplaçant de luxe du Bayern Luiz Gustavo, 32M€ pour le prometteur mais irrégulier André Schürrle du BVB. L'équipe se rajeunit ainsi, laissant les Makoto Hasebe, Diego ou encore Ivica Olic partir. Les résultats sont plutôt probants au début, avec une 5ème place en 2013/14, et même une place de dauphin en 2014/15. Mais la saison 2015/16 sonne le glas de cette belle progression.

Kevin De Bruyne est vendu pour 76M€ à Manchester City, et son remplaçant ne sera jamais à la hauteur. En effet, Julian Draxler n'a jamais été en mesure de rentabiliser les 43M€ investis sur lui pour prendre la succession du meneur belge, meilleur passeur la saison précédente avec 21 offrandes, battant ainsi l'ancien record de Misimović. Allofs est débarqué au courant de la saison 2015/16, que Wolfsburg termine à la 8ème position.
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Jörg Schmadtke, la tête pensante du sportif du VfL Wolfsburg (Crédits : bild.de)


UN MÂLE ALPHA POUR DIRIGER LA MEUTE

À l'été 2018, la direction du club comprend que des changements structurels doivent être opérés. Wolfsburg vient tout juste d'éviter la relégation deux saisons d'affilée, à la faveur de barrages remportés in extremis. Parmi les directeurs exécutifs, on retrouve de grandes têtes pensantes du groupe Volkswagen, mais aucun spécialiste du football. Magath a bien occupé le poste avec succès par le passé, mais avec trop peu de recul en raison de sa double casquette. Cette fois, il faut un bâtisseur aux côtés du Dr Tim Schumacher, responsable juridique du groupe VW, et de Wolfgang Hotze, responsable fiscal.

Et c'est en la personne du volcanique Jörg Schmadtke que le board de Wolfsburg trouve son homme providentiel. Débauché au 1. FC Köln pour un demi million d'euros, l'ancien gardien du Fortuna Düsseldorf et du SC Fribourg est autant reconnu pour son succès sur le marché des transferts que pour son intransigeance avec son staff comme avec sa hiérarchie. Mais son CV parle pour lui, qu'importe ses brouilles avec tous les entraîneurs qui ont travaillé sous sa coupe, que ce soit Mirko Slomka à Hanovre, Peter Stöger à Cologne ou Bruno Labbadia et Oliver Glasner plus tard à Wolfsburg.
"Le fait est que les entraîneurs réussissent toujours avec moi. Quelle que soit la façon dont cela s'est passé. Mon travail va au-delà de faire ami-ami avec eux. Mon travail est de réussir." - Jörg Schmadtke
C'est lui qui a transformé en profondeur l'Alemannia Aachen à son arrivée en 2001. Au bord du dépôt de bilan, il opère une refonte du scouting et déniche plusieurs bons coups qui permettent à l'Alemannia de grandir sportivement grâce à une finale de Coupe d'Allemagne en 2005, et une promotion en Bundesliga la saison suivante. Mais Schmadtke refuse de prolonger l'aventure, et son club le libère aussitôt, un an avant la fin de son contrat. L'entraîneur d'alors, Dieter Hecking, dit de lui qu'il "connaît tous les joueurs, de la 4ème à la 1ère division", ce qui lui a notamment permis de repérer des garçons comme Simon Rolfes, Jan Schaludraff ou encore Vedad Ibisevic.

Son chemin l'emmène ensuite pendant quatre saisons au Hannover 96, qu'il fait passer de la zone de relégation à la Coupe d'Europe, puis quatre autres saisons au 1.FC Köln, qu'il aide à remonter en Bundesliga. Grâce à son travail, Cologne parvient à signer Anthony Modeste, Jorge Méré ou encore Leonardo Bittencourt. Le bon coup sportif et financier opéré avec Anthony Modeste, recruté pour 4,5M€ et revendu 35M€ après quelques saisons très abouties, a fait grand bruit outre-Rhin, et a permis à Schmadtke d'obtenir le rôle de directeur exécutif au VfL Wolfsburg.


BANDE ORGANISÉE

Dès son arrivée, il convainc l'ancien joueur du club Marcel Schäfer de revenir dans un rôle de directeur sportif. L'ancien latéral gauche a passé dix saisons au VfL avant de conclure sa carrière aux États-Unis. Prévoyant, il avait entamé dès 2007 des études par correspondance pour obtenir un diplôme en gestion du sport, ainsi qu'en marketing sportif. Novice dans la fonction, il apprend aux côtés d'un mentor de choix, et apporte en retour un équilibre plus calme à son binôme.

Pour parachever cette nouvelle structure sportive, Schäfer a pris la décision d'engager l'été dernier un nouveau responsable du recrutement. Âgé de 32 ans, l'heureux élu sort de deux expériences de scout réussies au 1.FC Köln et à Gladbach. Son nom ? Nils Schmadtke, fils de Jörg Schmadtke. Il est néanmoins important de préciser que, si son père a peut-être oeuvré pour sa venue, lui et Schäfer se connaissent depuis longtemps, et il semble que c'est bien lui qui l'ait convaincu de venir.

Pourtant cet été, ce n'est pas Schäfer mais Schmadtke qui a fait le choix de Mark van Bommel pour mener les Wölfe. Le technicien batave a été choisi pour sa capacité à imprimer un réel style à son équipe, avec une approche basée sur la possession et une vraie stabilité défensive. Une mentalité qui tranche avec le gegenpressing et le jeu de transition qui sont plutôt la norme en Bundesliga désormais. Mais force est de constater qu'avec quatre victoires en autant de matchs, le 4-2-3-1 de van Bommel fonctionne, et le choix de Schmadtke aussi. Le choix du coach était peut-être une tâche encore trop lourde pour le louveteau Schäfer.


À PAS DE LOUP

Dès l'été 2018, le tandem Schmadtke-Schäfer entreprend de rebâtir l'équipe, pièce par pièce. La volonté de la direction est de reconstruire totalement l'effectif à partir de jeunes joueurs, encadrés par des figures du club telles que Maximilian Arnold, Koen Casteels ou Josuha Guilavogui. Clairement, l'objectif n'est ni de faire du trading de joueurs, ni d'acheter de noms, mais de construire une équipe homogène, sans autre star que le collectif. 

​La priorité pour eux est de commencer à construire à partir de joueurs capables d'améliorer immédiatement la qualité intrinsèque de l'équipe, afin de lutter pour autre chose que le maintien. Le nouveau duo d'attaquants Wout Weghorst (25 ans, AZ Alkmaar) et Daniel Ginczek (27 ans, VfB Stuttgart) rejoint l'équipe, de même que deux défenseurs français, Jérôme Roussillon (25 ans, Montpellier) et Marcel Tisserand (25 ans, FC Ingolstadt). Une jolie 6ème place vient récompenser le travail de la nouvelle structure dirigeante, qui peut alors miser sur un renouvellement progressif de certains postes non prioritaires.

À l'été 2019, le milieu défensif Xaver Schlager (21 ans, RB Salzburg) et le latéral Kevin Mbabu (24 ans, Young Boys), rejoints au mercato hivernal par Marin Pongracic (22 ans, RB Salzburg) viennent apporter de la concurrence aux titulaires en place.  Des paris peu onéreux comme João Victor (25 ans, 3,5M€) et Paulo Otávio (24 ans, 1,1M€) sont réalisés pour apporter de la densité à l'effectif. En réalité, sur ce mercato, l'idée était plutôt de se délester d'éléments offensifs inefficaces comme Landry Dimata et... Victor Osimhen, en échec total en Allemagne avant sa saison révélation à Charleroi.

Wolfsburg termine la saison 2019/20 à la 7ème place, preuve d'une stabilité naissante. Les choix fait par Schmadtke et Schäfer ne sont pas encore couronnés de succès, mais ce n'est pas ce qui est attendu d'eux à ce stade. Pour Schmadtke d'ailleurs, le plus dur à faire est peut-être même ailleurs. Il réfléchit aussi à repenser l'académie, à améliorer le centre d'entraînement, et à offrir de meilleures conditions à la très bonne section féminine du club. C'est d'ailleurs pour ces projets que Schmadtke a prolongé d'abord jusqu'en 2022, avant de revoir son implication à chaque fin de saison. Dans son esprit, son passage est limité dans le temps, et il partira sitôt que Marcel Schäfer sera apte à assumer ses fonctions de façon pleinement autonome.
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Ridle Baku, symbole de la nouvelle réussite du VfL Wolfsburg


LA NOUVELLE PORTÉE EST EN CHASSE

​Les mercatos 2020 et 2021 ont en revanche davantage montré la nouvelle patte du fiston Nils, qui laisse présager que le talent de recruteur est bel et bien inscrit dans le patrimoine génétique des Schmadtke. Celui-ci s'est attaché à opérer un renouvellement plus en profondeur de l'effectif. Avec les départs conjugués de Paul-George Ntep, Robin Knoche, Yunus Malli, Ignacio Camacho, Jeffrey Bruma et Felix Klaus, et grâce à un effectif désormais bien en place, il y avait enfin la place pour l'intégration d'une nouvelle génération.

Ridle Baku (22 ans, 10M€) et Maxence Lacroix (20 ans, 5M€), arrivés l'année passée, en sont peut-être les éléments les plus saillants pour le moment. Ils ont été rejoints cet été par le rugueux défenseur formé à Anderlecht Sebastiaan Bornauw (22 ans, 13,5M€), les frères Lukas (22 ans, 8M€) et Felix Nmecha (20 ans, libre), la pépite belge Aster Vranckx (18 ans, 8M€) ou encore le très convoité central néerlandais Micky van de Ven (20 ans, 3,5M€).

Pour accompagner ces jeunes loups, Maximilian Philipp (27 ans, 7,5M€) reste après un prêt réussi la saison passée, Luca Waldschmidt revient en Bundesliga après un épisode raté à Benfica (25 ans, 12M€) et Dodi Lukébakio (23 ans, prêt) viennent apporter un peu de maturité en vue de la participation à la Ligue des Champions cette saison.

Une construction d'effectif qui fait beaucoup penser à celle de Leicester City, qui arrive chaque saison à opérer un renouvellement astucieux de son effectif afin que celui-ci reste compétitif, tout en préparant l'avenir. Pour bâtir cette escouade, Wolfsburg a certes dépensé intelligemment, mais n'a cependant pas hésité à mettre les moyens. Depuis leur arrivée en 2018, Schmadtke et Schäfer ont dépensé 153M€ sur le marché des transferts, et vendu pour 32M€ seulement. Ce différentiel de -121M€ est le plus important de Bundesliga, devant le Bayern (-109M€) et le dispendieux Hertha Berlin (-74M€). 

​Mais cela s'explique par le fait que Wolfsburg ne cherche pas spécialement à vendre, n'en a pas besoin, et est en pleine phase d'ascension après sa dernière belle 4ème place, et une entame de saison 2021/22 sur les chapeaux de roue. L'avenir dira si les Wölfe sont capables de ne pas perdre d'éléments majeurs en cours de route, mais en tout cas, elle fait clairement partie des équipes à suivre cette saison. Quoiqu'il en soit, Wolfsburg n'a plus rien de la lubie dictatoriale qui lui a donnée vie. Et qu'importe le regard des autres sur ses origines, la ville des Loups sait désormais rendre les coups.

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